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FRANCE: LE LYCÉE MILITAIRE D'AUTUN ACCUSÉ DE ''DÉFAVORISER'' UNE ÉLÈVE VENUE DU CONGO-BRAZZAVILLE

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"Quand les enfants sont africains, arabes, asiatiques, ils se voient proposer des débouchés moins valorisants (...) De ce fait, le public multicolore des collèges ne se retrouve pas dans les lycées qui, lorsqu'ils sont techniques, ou a fortiori professionnels, tendent à devenir de véritables ghettos scolaires"

De source judiciaire, en France, précisément le parquet de Chalon-sur-Saône a récemment reçu une plainte de la part du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) pour "discrimination et abus de pouvoir" contre le lycée militaire d'Autun (Saône-et-Loire). Ledit établissement serait accusé de  défavoriser une élève de seconde venue d'un collège du Congo-Brazzaville.


Soupçon d'actes discriminatoires 

Selon toute vraisemblance, tout serait parti d'un mail envoyé le 14 mars par la responsable adjoint de l'établissement aux professeurs soulignant que l'élève a "accumulé d'énormes lacunes au cours de plusieurs années" dans un collège au Congo et que son père "n'envisage aucune autre voie d'orientation" que la voie générale. Elle aurait donc encouragé les professeurs à modifier les appréciations sur le bulletin scolaire de l'élève de 16 ans afin de l'inciter à s'orienter vers une filière professionnelle et non générale.


"Faire comprendre aux parents les enjeux de son orientation vers une voie professionnelle ou technologique, il est nécessaire d'être explicite, dans les appréciations du bulletin, sur son niveau scolaire réel, au regard des attendus", poursuit la responsable.


Une élève avec un niveau semblable à ceux de ses deux camarades "blancs"


Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN)  s'étonne pour sa part de constater que l'élève en provenance du Congo-Brazzaville avait pourtant une moyenne semblable à quelques uns de ses camarades "blancs". 


"Quand les enfants sont africains, arabes, asiatiques, ils se voient proposer des débouchés moins valorisants (...) De ce fait, le public multicolore des collèges ne se retrouve pas dans les lycées qui, lorsqu'ils sont techniques, ou a fortiori professionnels, tendent à devenir de véritables ghettos scolaires", a indiqué le CRAN.

Pour sa part, par la voix d'un porte-parole, l'armée de Terre a indiqué que par

"à aucun moment, le commandement ou l'équipe enseignante du lycée n'ont fait preuve de discrimination".

L'affaire est désormais aux mains de la justice française.

Par LINA WM

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